Les soudoués au Fjord du Saguenay

Descente le long du Fjord jusqu'à la Anse Saint Jean ...






... où on a prévu de passer la nuit dans une yourte à l'Auberge du bout du monde .
Loin d'être une publicité mensongère, on avait bien l'impression d'être au bout du monde !





Après près de 2km de marche dans la neige sur des pentes bien pentues (car route impraticable en voiture en cette saison), nous arrivons à l'auberge où Manue finit en beauté avec un piqué de tête dans la neige , déclenchant le premier gros fou rire de la soirée !


La nuit entre temps étant tombée, l'aubergiste nous demande donc si l'on avait prévu les torches ... mais comme de vrais touriste, à votre avis?? C'est donc dans la pénombre qu'on se lance sur un sentier mené d'embuches ! Car entre l'accumulation de la neige de tout un hiver et le début de la fonte de celle-ci , on ne pouvait poser nos pieds que sur une petite partie large comme une poutre.


C'est donc à ce moment précis que démarre le jeu des taupes et l'un des plus gros fou-rire du voyage.
Cela commence par Manue, qui avant même de commencer la pente, VLAN ! première chute ... et quand on parle de chute, ça signifie qu'on s'enfonce jusqu'au haut de la cuisse (et c'est une gosse galère pour se relever car la chaussure restant aussi coincée au fond). A peine un peu plus loin, c'est au tour de Choux. A ce moment là, notre aubergiste commence timidement à sourire, ne voulant pas nous vexer. Et VLAN .. ça, c'était Bébibou qui s'enfonce !

Quelques pas et quelques chutes plus tard, arriva le moment mémorable où Manue a chuté de tout son long; commençant à dévaler la pente sur le côté et à s'enfoncer de tout son être ! Heureusement un arbre l'a sauvé ! Et a partir de ce moment là, l'aubergiste ne s'est plus retenue, nous proposant même par pitié les places restantes dans le dortoir car on était même pas à la moitié du parcours . On vous passe les détails du restes du sentier (imaginez !!). Allons directement aux deux derniers mètres que l'on pet qualifier de bouquet final, d'apothéose, de paroxysme, du nirvana de la chute, où Manue s'enfonce, se retourne quand même pour prendre des nouvelles de Choux, qui lui assure que tout va bien avant de s'enfoncer à son tour ... fou rire général où Bébibou dit à l'aubergiste "Non mais sinon dans la vie on s'en sort bien", et VLAN , nous voilà tous les trois enfoncés dans la neige jusqu'au hanches, hilares ... regardant l'aubergiste pliée en deux de rire, nous confirmant qu'on serait les derniers clients de l'hiver car le chemin devenait impraticable ! (et encore plus impraticables avec tous les trous qu'on lui a fait).

Et là vous vous dites "Ils ont tout donné, ils ne peuvent pas faire pire" ... Détrompez-vous : l'augerbiste entre dans la yourte, referme la porte et nous nous restons sagement à attendre devant, encore et encore, tapant la causette ! Et au bout de 5 minutes, s'inquiétant peut-être de notre sort, elle ouvre la porte nous demandant si on ne voulait pas rentrer ... (eh oui on attendait dehors pensant qu'elle nous préparait une surprise à l'intérieur) !


Surprise: pas d'eau (sachant qu'on avait prévu des pâtes pour notre repas), pas d'électricité (sachant qu'on avait que nos téléphones portables comme source de lumière et pas moyen de les rechargés) et pas de toilettes (à moins de faire le chemin inverse au beau milieu de la nuit ^^): la yourte, la vrai de vrai, pour un dépaysement total !! On a compris pourquoi ça s'appelait l'auberge du bout du monde ... Là pour le coup, on pouvait pas faire mieux !

Heureusement on avait le saucisson de Manue et des chips, la gentille augerbiste nous a laissé la lampe torche et toutes ces chutes nous ont animées la soirée !


Ensaucissonnés comme ça on risque pas d'avoir froid

Le chemin inverse le lendemain fût plus simple, enfin à quelques trous près ^^







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